Quelles sont les grandes différences entre compte-titres et compte PEA ?
Le compte-titres et le Plan d’Epargne en Actions (PEA) sont tous deux des portefeuilles de placements financiers. Bien qu’ils soient tous les deux des moyens d’investir sur les marchés boursiers, ils diffèrent sur quelques points. Pour vous aider à opter pour la bonne enveloppe d’investissement boursier, vous trouverez ici quelques différences entre le CTO et le PEA.
L’ouverture des enveloppes d’investissement boursier
L’ouverture d’un Plan d’Epargne en Actions est réservée exclusivement aux personnes majeures et qui ne sont pas reliées au foyer fiscal de leurs parents. Par contre, pour le compte-titres, il n’existe aucune interdiction liée à l’âge. Aussi, une personne donnée ne peut ouvrir qu’un seul PEA dans toute sa vie.
À l’inverse, il est possible pour une personne intéressée de créer plusieurs compte-titres. En outre, à l’ouverture d’un PEA, l’intermédiaire financier exige un premier versement obligatoire, et son montant est fonction de l’établissement. Ce qui est tout le contraire dans le cas d’un compte-titres, qui n’exige absolument aucun dépôt minimum.
Les opportunités d’investissement de ces portefeuilles
À ce niveau, il faut savoir que certains titres et instruments financiers ne sont pas éligibles au PEA. Il est question :
- des options ;
- des parts de Société Civile Immobilière ;
- des documents de droit d’achat et de vente (warrants) ;
- des titres de sociétés qui ont leur siège social hors de l’Union européenne ;
- des titres fonciers avec un statut SIIC (Société d’Investissement Immobilier Cotée).
Pour ce qui le concerne, le compte-titres ordinaire (CTO) accepte tous les titres et instruments financiers. Ceci dit, ces derniers peuvent être non éligibles lorsqu’ils sont liés à certaines places de cotation comme les marchés émergents.
Les plafonds de versements du compte titre et du PEA
Sue ce point, la première chose à noter est que le PEA suppose une limite de versement qui est de 150 000 euros durant toute la vie du plan. Toutefois, l’ensemble des plus-values faites, les dividendes perçus et les autres avoirs inscrits peuvent dépasser ce plafond. À l’opposé, aucune limite de versements ne vous sera pas imposée si vous vous penchez vers un compte-titres.
La fiscalité sur les avoirs inscrits dans ces portefeuilles
Les conditions fiscales varient beaucoup du Plan d’Epargne en Actions au Comte-titres.
Le Plan d’Epargne en Actions
Pour commencer, sachez que lorsque vous ne retirez rien de votre PEA avant 5 ans, aucune taxation d’Impôt sur le Revenu n’est appliquée aux plus-values et dividendes. Ce qui veut dire que vos transactions boursières s’effectueront sans que vous soyez obligé d’honorer une déclaration auprès de l’administration fiscale.
Par contre, en cas de retrait ou de fermeture du PEA, une taxation vous sera appliquée. Le taux de cette dernière dépend de la date à laquelle vous avez fait votre premier versement. Elle sera de 22,5% + 17,2% (de prélèvements sociaux) s’il s’agit du retrait ou de la fermeture d’un PEA âgé de moins de deux ans. Dans l’éventualité où le PEA est âgé de plus de cinq ans, ce taux est seulement de 17,2%.
Les Compte-titres ordinaires
En ce qui concerne la fiscalité du CTO, il faut noter que la mise en place du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) a permis de l’alléger considérablement. Ainsi, depuis le 1er Janvier 2018, les plus-values sur les titres acquis sont soumises à un prélèvement fiscal de 12,8%. Aussi, un taux de 17,2% de prélèvements sociaux est appliqué sur les plus-values d’un CTO. Ces taux sont inchangés concernant les dividendes, en revanche, la taxation s’effectue à la source pour ces dernières.