Comment comptabiliser le lease-back ?
Le lease-back est une opération financière qui consiste à vendre un bien (immeuble, matériel informatique, véhicule, …) à une société de crédit-bail. Ce dernier lui remet à disposition le bien grâce à une opération de crédit -bail. Ce qui permet de gagner des capitaux au passage. Ces dernières années, nombreuses sont les entreprises qui se sont tournées vers le lease-back immobilier du fait qu’il permet une consolidation comptable et financière efficace. Voyons cela de près dans cet article.
C’est quoi le lease-back ?
En faisant une opération de lease-back, vous pouvez récupérer de la trésorerie à partir des biens appartenant à votre société. De plus, elle vous permet de continuer à utiliser le bien en question qu’il s’agisse d’un lease-back immobilier ou d’un lease-back d’autres biens. Autrement dit, ce dispositif permet à une entreprise de faire augmenter sa trésorerie et de garder à sa disposition son actif. Il s’agit de céder un élément actif en vue de le reprendre en emplacement.
Pour faire simple, l’entreprise propriétaire devient locataire. Le lease-back se fait généralement en 3 étapes à savoir la vente du bien à un organisme de financement (leaser), la mise en location à son ancien propriétaire dans le cadre d’une opération de leasing ou de crédit-bail. L’ancien propriétaire doit payer des loyers (mensuels, trimestriels, semestriels) à l’organisme de financement pour pouvoir utiliser le bien en question. Pour le cas d’un lease-back immobilier, le bien utilisé est un bien immobilier (maison, terrain, appartement, etc.). La troisième étape du lease-back correspond à la récupération du bien. A la fin du contrat, le locataire peut redevenir le propriétaire du bien moyennant levée d’une option d’achat.
Pourquoi effectuer du lease-back ?
Comme il a été dit plus haut, le lease-back permet à l’ancien propriétaire d’utiliser le bien tout en gagnant de la trésorerie. Il contribue à limiter les investissements lourds pouvant générer des impacts négatifs sur la trésorerie sur le long terme. Sur la partie contrat, la cession-bail confère à la société une certaine flexibilité. L’entreprise peut décider de mettre fin à la location à tout moment selon les conditions inscrites dans le contrat.
Dans la majorité des cas, le lease-back immobilier est le plus convoité par les entreprises. Mais d’autres types de biens peuvent être utilisés en lease-back comme des biens industriels, des matériels informatiques, etc. Etant donné que c’est une opération assez complexe, il n’est pas conseillé de la mettre en place pour des biens de faible valeur.
En somme, le lease-back confère à la société une situation comptable et financière consolidée. Non seulement, il améliore son fonds de roulement, mais il réduit également son endettement en transformant les dettes courtes en dettes longues. Sachez aussi que ce dispositif permet d’alléger les charges fiscales de la société du fait que les loyers du crédit-bail sont totalement déductibles du résultat imposable. En outre, ce moyen de financement assure un développement plus réactif et une gestion simplifiée des actifs immobilisés.
Qui peut réaliser un lease-back ?
Toutes les entreprises sont autorisées à obtenir un cession-bail qu’il s’agisse de SAS, de SARL, d’EURL, d’EIRL, de SASU, etc. Elles peuvent mettre en place ce dispositif de financement particulier peu importe sa catégorie de bénéfice (BIC ou bénéfices industriels et commerciaux, BA ou bénéfices agricoles), son mode d’imposition (IS ou impôt sur les sociétés, IR ou impôt sur les revenus), son activité, sa taille, etc. Le lease-back est un moyen de financement particulier proposé comme une alternative à la subvention, à l’emprunt et à l’endettement. C’est une solution efficace pour les dirigeants souhaitant se financer sans risque de s’endetter. Toutefois, il importe de savoir que ce type de financement s’adresse aux sociétés disposant de situations financières fiables afin de pouvoir assurer les paiements des loyers.