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INVESTIR DANS LA SÉCURITÉ : POUR CHAQUE EURO INVESTI 2,2 EUROS SONT GAGNÉS

Ce chiffre positif est certainement dû à la sensibilisation accrue des employeurs et des responsables de la sécurité à l’investissement dans les dispositifs de prévention des accidents.

Un environnement de travail sûr renforce l’image de l’entreprise et attire les talents, tandis qu’un environnement dangereux favorise les accidents et entraîne des poursuites judiciaires à l’encontre des dirigeants et des employeurs.

Les entreprises sont obligées d’investir dans la sécurité, principalement pour éviter les accidents, mais aussi parce que la loi l’exige.
Outre le respect des obligations réglementaires, la prévention des accidents par l’achat de dispositifs et l’application de procédures peut être bénéfique à la fois sur le plan économique et sur celui de l’image de l’entreprise.

En effet, les conditions de travail influencent considérablement l’image de l’entreprise et l’intérêt qu’elle suscite en tant que lieu de travail.

Une entreprise soucieuse de la sécurité comptera parmi son personnel des employés qui en parleront en bien, ce qui contribuera à construire une identité de marque et à enclencher un cercle vicieux qui la rendra attrayante pour de nouveaux talents.

En outre, au cours des dernières décennies, les employés sont devenus beaucoup plus conscients du fait que les conditions de travail contribuent à leur bien-être général et à leurs performances. En effet, il n’est pas rare d’entendre parler de conséquences dévastatrices à long terme sur l’état physique et psychologique d’une personne, liées à des environnements de travail dangereux.

Enfin, une entreprise qui protège et prend soin de sa main-d’œuvre fidélise davantage ses employés et réduit considérablement le taux de rotation, ce qui se traduit par une efficacité au travail et des économies pour les entreprises.

Outre les aspects liés à l’image, les investissements dans la sécurité au travail contribuent à limiter le nombre d’absences, à favoriser le maintien dans l’emploi et à améliorer la productivité.

Selon les recherches de l’Agence européenne pour la sécurité au travail, les absences dues aux maladies professionnelles entraînent des pertes de 500 millions d’euros en Europe et, en France, on estime que chaque maladie professionnelle coûte 200 000 euros.

Ces chiffres devraient inviter tous les employeurs et les responsables à réfléchir au couple coût/opportunité, la mesure qui évalue la performance, en l’occurrence le retour sur investissement dans la sécurité et la prévention des maladies et des blessures.

Il ne faut pas oublier que la gestion de la sécurité au travail représente indéniablement un coût initial, mais qu’à long terme, elle est rentable.

L’étude de Komkolewsky porte sur 300 entreprises de 15 pays du monde entier.

Dans le cadre d’une série d’entretiens, les chefs d’entreprise et les responsables de la sécurité ont été invités à estimer l’impact des mesures préventives sur différents aspects des perspectives de l’entreprise et à procéder à une évaluation coûts/bénéfices.

Parmi les coûts, les éléments suivants ont été examinés :

  • l’achat d’équipements de protection individuelle
  • les conseils en matière de technologie de sécurité
  • l’assistance sanitaire aux travailleurs ;
  • la formation à la sécurité ;
  • les examens médicaux préventifs ;
  • les coûts d’organisation, d’investissement et de démarrage.

Sans entrer dans les détails des chiffres, il ressort que l’entreprise doit payer environ 1 334 euros par employé, mais que le bénéfice produit par ces investissements est d’environ 2 940 euros, avec un gain évident pour les entreprises.

Les avantages identifiés se traduisent par :

  • une réduction des risques :
  • une sensibilisation accrue aux risques ;
  • réduction des violations des règles de sécurité ;
  • réduction du nombre d’accidents
  • amélioration de l’image de l’entreprise
  • amélioration de la culture d’entreprise
  • réduction des arrêts de travail
  • réduction des perturbations du travail régulier
  • augmentation du nombre d’innovations
  • amélioration de la satisfaction des clients
  • amélioration du respect des délais
  • amélioration de la qualité des produits
  • réduction des retards dus aux interruptions
  • réduction des pertes de temps
  • réduction des fluctuations de production
  • si nous devions regrouper ces avantages en trois macro-zones, elles seraient les suivantes
  • les avantages directs, par exemple la réduction du nombre d’accidents
  • les avantages indirects, par exemple l’amélioration de l’image de marque
  • avantages à long terme, par exemple la durabilité des programmes de prévention.

Cet exercice a abouti à un coûts/bénéfices. d’environ 2,2 (2940 €/1334 €), ce qui signifie que pour chaque euro investi, l’entreprise en gagne plus de 2.

Si les chiffres ne mentent pas, la prévention est payante.

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