L’histoire du cinéma amateur français
Le cinéma amateur donne la possibilité aux particuliers d’effectuer des réalisations cinématographiques dans un but non commercial. À ses débuts, il servait surtout à enregistrer les évènements passés afin de se créer des souvenirs. Maintenant, les amateurs peuvent réaliser des vidéos dignes d’Hollywood.
Cependant, cela n’a pas toujours été aussi accessible qu’aujourd’hui. En effet, le monde du cinéma amateur français a connu beaucoup de revers avant d’arriver au stade où il en est actuellement. Retraçons un peu son parcours.
De l’argentique à l’analogique : une ascension calme
Le premier précurseur du cinéma amateur mondial est la bobine 35mm. Mais, au même moment, du côté des Français, le 28mm fait également son apparition. Cependant, ce dernier n’a pas eu le succès escompté. À cette époque, c’est-à-dire vers les années 1910, le cinéma amateur n’était accessible qu’aux plus fortunés.
Cela a commencé à se démocratiser petit à petit lorsque vers 1920, l’entreprise française Pathé propose le format 9.5mm et le projecteur Pathé Baby. Ce dernier est plus manipulable, ce qui a conquis la plupart des cinéastes amateurs du monde entier. La concurrence directe de ce format est le 16mm de l’entreprise américaine Kodak. Cependant, la version française reste le favori des Européens jusqu’à l’invention du 8mm toujours par Kodak.
Après le succès fulgurant du 8mm, on voit se succéder plusieurs autres formats de bobine dont la plupart sont fabriqués par Kodak. Le Double 8, le Simple 8, le Super 8 font partie de ceux qui ont marqué cette période. En parallèle, l’enregistrement du son devenait également possible et les caméras sont de plus en plus vulgarisées.
Le format de vidéo analogique devient à la portée des amateurs vers les années 1970, ce dernier étant déjà utilisé par les professionnels depuis 1950. Dès lors, le cinéma amateur commence son ascension et de nombreux formats de cassettes apparaissent. C’est à cette époque que le VHS, le Betamax ainsi que tous les formats issus de cette lignée comme le VHS-C, le VHS-HQ, le S-VHS, le Video 8 ou encore le Hi-8 s’imposent. Les caméscopes permettant d’enregistrer les vidéos ainsi que les magnétoscopes pour les lire s’invitent de plus en plus dans les foyers de tout rang.
De l’analogique au numérique : le succès du cinéma amateur pour les amateurs
Dès l’apparition des premiers caméscopes et des formats de cassettes permettant d’enregistrer les vidéos, le cinéma amateur français commence son chemin vers le succès. De plus en plus de personnes ont accès aux appareils qui permettaient d’enregistrer des vidéos, mais également de les lire. En plus de cela, la manipulation de ces derniers était devenue beaucoup plus facile et d’autres fonctionnalités ont vu le jour.
Cette époque est de nos jours révolus, car le numérique a pris le dessus dans presque tous les domaines. L’évolution d’internet et de la technologie ne cesse de le confirmer. Cela a bien évidemment touché le monde du cinéma amateur français et l’emmène vers d’autres champs de possibilité.
Cependant, les souvenirs créés lors de cette période ne sont pas perdus. En effet, il existe de nos jours des moyens permettant de les récupérer. Cela consiste à effectuer le transfert de bobines Super 8 ou VHS vers des supports numériques tels que les DVD.
Et pour réaliser de nouvelles vidéos amateurs, nous avons de nos jours le choix entre plusieurs moyens. Caméscope numérique, smartphone, appareil photo numérique, tout cela nous permet d’enregistrer des vidéos de qualité. En plus, le cinéma amateur n’est plus destiné à un cercle fermé dans lequel seuls les proches peuvent en profiter. En effet, le partage de vidéo notamment sur les réseaux sociaux est devenu monnaie courante.