Réchauffement climatique : l’Everest se métamorphose en décharge

Les montagnes sont de plus en plus impactées par le changement climatique. Des pentes qui se déstabilisent, des glaciers qui fondent…l’Everest est particulièrement affecté. Mais la fonte des glaciers révèle aussi les défauts de l’alpinisme. C’est d’ailleurs pour cette raison que dorénavant les alpinistes qui s’attaquent à cette montagne devront rapporter leurs selles jusqu’à leur campement de base.

Réchauffement de la montagne…et bienvenue l’odeur !

Si jusqu’à l’heure actuelle, les excréments laissés par les pratiquants d’alpinisme finissaient surgelés et  recouverts de glace, avec le réchauffement du climat et la fonte des neiges, la situation est assez critique. En effet, depuis la première grimpée en 1953, les selles humaines se sont accumulées, surtout au cours de ces dernières années. La raison  est que le nombre d’alpinistes qui viennent se mesurer à l’Everest a grandement augmenté. Associé au réchauffement climatique, la plus haute montagne du monde a commencé à puer.

Cette situation dégrade l’image de la plus célèbre montagne du monde et pose des problèmes de santé. Car à une telle altitude, l’accès à l’eau courante est quasi-impossible. De ce fait, pour boire, on chauffe la neige récupérée près des campements, une neige dorénavant contaminée. De nombreux alpinistes seraient donc tombés malades. Découvrez plus d’actualités nationales et internationales sur notre blog sur l’actualité.

Des dépouilles qui se décongèlent dans le cœur de la montagne

Mis à part cela, il y a un autre problème majeur et difficile à résoudre. Celui des cadavres des grimpeurs morts pendant les expéditions. Environ 200 corps seraient donc disséminés dans l’Everest. Encore une fois, cela pose un grave problème de santé. Si des circuits organisés et réalisés par l’armée ont dorénavant lieu afin de récupérer certaines dépouilles, les grimpeurs devront, outre leurs selles, redescendre les cadavres de leurs coéquipiers morts.

En effet, on dénombre souvent une dizaine de décès par an. Jusqu’à l’heure actuelle, ces morts étaient tout simplement abandonnés dans le mont d’Everest. Pour cause, descendre un cadavre est très compliqué que ce soit sur le plan technique ou psychologique. 

Ne pas oublier de rapporter ses poubelles

Outre les corps et les selles, la fonte des neiges sur les pentes du plus grand haut sommet du monde révèle aussi une bonne quantité de déchets. C’est un problème constant. Depuis les premières explorations de cette montagne, les grimpeurs ont laissé la majorité de leurs déchets pour s’alléger pendant l’expédition. Parmi ces déchets, il y a les bouteilles d’oxygène très lourdes, les emballages en plastique, le matériel, etc. Plus de 30 tonnes de poubelles joncheraient la montagne et les campements de base.

Par ailleurs, sachez que la montée de l’Everest était auparavant destinée aux grimpeurs expérimentés. Mais à présent, ce n’est plus le cas. De simples touristes fortunés peuvent actuellement se payer une telle escapade. Avec de grosses sommes d’argent, ils peuvent réaliser une ascension « tout confort ». Certes, cette industrie constitue une vraie manne financière pour la région. Elle occasionne cependant une bonne quantité de déchets. Si les professionnels de l’alpinisme sont en général soucieux de protéger la blancheur de ce haut sommet, ces grimpeurs occasionnels ne s’en soucient pas.